Le Gabon renforce ses contrôles sur l'exportation du bois précieux

Le gouvernement gabonais a annoncé aujourd'hui une série de mesures visant à renforcer les contrôles sur l'exportation du bois précieux, notamment l'okoumé et le padouk. Cette décision intervient dans un contexte de lutte accrue contre l'exploitation forestière illégale qui représente un manque à gagner important pour le pays. Selon le ministre de l'Environnement, les nouvelles mesures incluent la mise en place d'un système de traçabilité numérique obligatoire pour toutes les grumes exportées. Chaque arbre abattu sera géolocalisé et enregistré dans une base de données centralisée accessible aux autorités douanières. Les entreprises forestières devront également présenter des certificats de légalité délivrés par une agence indépendante avant toute autorisation d'exportation. Les contrevenants s'exposent à des amendes pouvant atteindre 500 millions de FCFA et à la suspension de leurs licences d'exploitation. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des engagements du Gabon envers l'Accord de Partenariat Volontaire (APV) avec l'Union Européenne, qui vise à garantir que seul du bois légal entre sur le marché européen. Les organisations de la société civile saluent ces mesures tout en appelant à une mise en œuvre rigoureuse et transparente du dispositif.